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Terres de Café partenaire de ChangeNow

Published 19.03.2024
Terres de Café partenaire de ChangeNow

En 2020, ChangeNOW nous choisissait pour être son partenaire café. Nous proposerons aux 35 000 participants notre café THE FOREST, assemblage de cafés de forêt d’Éthiopie réunissant les composantes requises pour une agriculture durable, à savoir une chaîne d’approvisionnement courte et transparente, un prix d’achat élevée qui récompense la qualité, un café bio et de spécialité, un café de forêt et enfin une torréfaction carbone neutre.

Sur chaque kilo acheté, 1€ est reversé à notre Fonds créé en 2020 et qui a pour objectif de soutenir des projets environnementaux, sociaux et d'optimisation de la qualité en filière caféière de spécialité.

Cerises de café et forêt caféière... / Crédit photo : Fabrice Leseigneur

Et cette année nous dévoilerons, en partenariat avec De'Longhi Group notre exposition LESS & BETTER sur la filière du café de spécialité qui se construit à rebours de la filière conventionnelle.

Le café de spécialité remet en contact producteurs et consommateurs par l’intermédiaire de nouveaux torréfacteurs, au centre de cette équation. Cette économie de circuit court place le terroir au cœur de la filière et des préoccupations de chacun.

Un voyage « à l’origine » pour découvrir ces « nouveaux caféiculteurs » qui ne subissent plus la domination des lobbies et des torréfacteurs mondialisés.

Rendez-vous les 25 26 et 27 mars pour découvrir LESS & BETTER au Grand Palais Ephémère de Paris.

1. Exposition LESS AND BETTER COFFEE

Photographies par Fabrice Leseigneur. Sujets et textes par Christophe Servell.

Entre réchauffement climatique, pénurie de main d’œuvre, sols appauvris, biosphères dégradées, âge moyen élevé des producteurs et trop faible rémunération, la filière conventionnelle du café est en crise.

Une autre filière, en constante progression, se porte quant à elle très bien, celle du café de spécialité. Elle est basée sur la qualité et sur des prix d’achat plus élevés qui permettent la « durabilisation » des fermes caféières, leur régénération et la préservation des forêts.

Cette exposition photographique nous emmène en voyage « à l’origine » pour découvrir ces « nouveaux caféiculteurs » qui ne subissent plus la domination des lobbies et des torréfacteurs mondialisés. 

Elle souligne aussi la responsabilité des consommateurs dans leur comportement de consommation à l’égard d’un produit de consommation de masse non vital, et qui donc se prête si bien à être bu moins mais bien mieux.

Et si cette nouvelle industrie, qui décompose et inverse les règles d’une filière traditionnelle à bout de souffle, venait inspirer une tendance à une transition alimentaire plus large.

Pepe Jijon, producteur de la Finca Soledad / Crédit photo : Fabrice Leseigneur

2. Le projet Sudus

Sudus est une association colombienne qui accompagne 20 fermes - sélectionnées pour le projet - dans leur transition agricole : d’un modèle conventionnel, sans ombrage et intensif, vers une polyculture sous l’ombrage d’arbres fruitiers et vers une meilleure pollinisation et biodiversité.

Bienvenue à Genova, village de la région de Quindio. « SENDEROS » signifie sentiers, pistes. Et ici c'est le chemin du respect du vivant qui a été pris dans une région où la caféiculture conventionnelle prime et est synonyme de destruction de la biodiversité. Quindio qui est un des berceaux du café en Colombie a donc massivement transformé ses paysages durant ces dernières décennies pour produire plus. Résultat ? Plus de 1500 colonies d’abeilles ont disparu. 22 fermes se sont regroupées autour d’un groupe de chercheurs botanistes et biologistes pour remédier à cela.

De'Longhi, en partenariat avec Belco, sourceur et importateur de café vert de spécialité, et Sudus s'engagent pour une production respectueuse de la biodiversité et des écosystèmes.

3. Le café, le début de la fin ?

Le café rythme le quotidien de milliards d’individus sur la planète. En valeur, il serait la deuxième matière première échangée dans le monde, et cent millions de personnes en vivent directement. 

Le marché, essentiellement structuré par la position ultra dominante - 85% du marché mondial - de trois méga torréfacteurs mondialisés, et des grands distributeurs, exerce une pression considérable sur les producteurs et entretient un marché à bas prix. 

Ce négoce de café commerciaux ou de commodité génère depuis les années cinquante une agriculture caféière productiviste, conventionnelle, peu ou pas rémunératrice, extrêmement gourmande en produits chimiques de synthèse qui épuisent les sols, contaminent les rivières, les océans, et les organismes des producteurs et consommateurs. 

Avec un âge moyen des producteurs de 59 ans, un réchauffement climatique qui engendrera une perte des surfaces agricoles caféières de 50% d’ici à 2050, et une immigration qui génère une pénurie de main-d’œuvre à l’origine, l’industrie du café vit une crise sans précédent. 

Et pourtant, une autre filière caféière est possible. Elle existe déjà…

 

   Fazenda Ambiental Fortaleza, Brésil / Crédit photo : Fabrice Leseigneur

4. L’émergence d’une communauté

Depuis déjà une trentaine d’années, portée par un marché mondial en constante progression, la communauté du café de spécialité s’organise et se développe

Pour les producteurs qui choisissent cette « filière dans la filière », la caféiculture n’est plus une souffrance, ni un moyen de subsistance mais un choix, porté par une passion et des convictions. 

C’est ainsi que les fermes sont reprises par les enfants, d’autres sont créées par de nouveaux venus, et tous placent le terroir au cœur de leur projet, comme garantie de durabilité environnementale, sociale

Les exploitations sont conduites dans le respect du vivant, sous forêt ou en régénération pour restaurer la biodiversité, condition sine qua none d’une production de qualité. Progressivement, l’industrie chimique est exclue de ce schéma agricole.

La rémunération de la qualité par les torréfacteurs de cafés de spécialité, plus élevée que le prix de marché, assure quant à elle la durabilité économique de ces entreprises.

 

 

5. Le torréfacteur, point de contact entre le producteur et le consommateur

Dans ce nouveau schéma de production et de consommation, le torréfacteur a une immense responsabilité

C’est à lui de sélectionner les producteurs vertueux avec qui il travaille, d’inventer une autre manière de mettre ses produits sur le marché, en instaurant un « marketing de la transparence » et une communication basée sur la vérité. 

Il crée le lien entre le producteur et le consommateur, et entretient une relation de confiance basée sur la qualité et une traçabilité totale. 

Pour cela, il doit être en contact direct avec les producteurs et leur philosophie de travail, c’est l’essence même de l’esprit du café de spécialité.

 

 Negussie Tadesse, Tatmara Farm, Ethiopie / Crédit photo : Fabrice Leseigneur

6. La plaisir comme investissement

 

Dans cette relation de circuit court producteur / torréfacteur / consommateur, ce dernier a lui aussi une responsabilité, gigantesque et pourtant simple, aux multiples répercutions sur la santé, les modes vie, l’environnement, les migrations ; celle de chercher à savoir ce qu’il achète vraiment et à qui il va confier son argent, en privilégiant le chemin le plus court entre lui-même et le producteur.

Le café a cette particularité d’être classé parmi les produits de première nécessité alors qu’il n’est pas vital, et sa consommation est encore trop quantitative et non qualitative.

Ce petit supplément d’énergie qu’il confère ne doit plus être une punition sensorielle, mais un moment de plaisir et de bien-être, une découverte du terroir et de la richesse aromatique de chaque grain.

Soyons curieux, émancipons-nous de la grande distribution destructrice de valeur, des labels qui font partie du système agroalimentaire dominant, lui aussi destructeur. Consommons moins et mieux, cela ne coûte pas plus cher et constitue le meilleur investissement possible pour les futures générations. 

Une question de choix

Cet exposé photographique n’est ni un doux vœu, ni une utopie, mais bien une réalité.

La communauté du café de spécialité est mondiale, et constituée de millions d’individus qui ont choisi de produire et de consommer autrement.

Et si les bases de cette filière se posaient en éclaireur d’une transition alimentaire plus large ?

Christophe Servell