Terres de Café s'engage dans le transport à la voile grâce à ses partenaires BELCO et TOWT.
Fin 2024, les premiers cafés en provenance de Colombie et du Brésil ont atteint le port du Havre et seront disponibles dès janvier 2025. Désormais les cafés de ces deux origines seront intégralement acheminés à la voile. En 2026, ce sera 70% des volumes de Terres de Café qui seront ainsi transportés et 100% d’ici 2030.
Le 24 octobre 2024, l’Anemos plus grand cargo voilier du monde, 81 m de long pour 3000m2 de voile et 1200 tonnes de capacité dans ses cales (500 containers) amarrait quai du Cameroun au Havre.
24 octobre, arrivée de l'Anemos au port du Havre. Crédit photo : Fabrice Leseigneur
Mi-novembre, l’Artemis, bateau jumeau quittait les côtes brésiliennes. Suivront six autres navires équivalents en 2025.
Grâce à un partenariat entre l’importateur de café vert Belco et l’Armateur français TOWT, Terres de Café pourra envisager d’importer tous ses cafés à la voile d’ici 2030. Une goutte d’eau dans l’Océan du fret traditionnel, responsable de 16 % des émissions du fret global (source GIEC 2022) mais une importante avancée pour la filière du café de spécialité.
La voile, l’avenir du café de spécialité
Ce mode de transport offre des avantages considérables. Tout d’abord sur la qualité et la fraîcheur des cafés grâce à un temps de navigation divisé par 2, soit 20 jours de navigation en route directe, un stockage dans les cales ventilées et maintenues à 20°c. La traçabilité, indissociable de la qualité, est aussi un critère majeur pour Terres de Café qui maîtrise la chaine de valeur du café du sourcing à la torréfaction et la distribution. Alors que le fret conventionnel est très opaque et qu’aucune information sur les réelles conditions de transport n’est accessible (durée, trajet, nombre d’escales et conditions à bord), TOWT apporte de la transparence en partageant toutes ces données.
Aux avantages environnementaux : réduction des émissions de CO2 et de la pollution sonore, préservation des océans, s’ajoutent les avantages économiques : indépendance vis-à-vis des énergies fossiles et des taux de fret ; mais aussi sociaux, l’Anemos bat pavillon français et son équipage bénéficie de contrats de travail qui dépendent du droit du travail français.
Enfin, le coût est de 1 €/kg soit 25 cts pour un paquet de 250gr.
Nos cafés de Colombie désormais transportés à la voile. Crédit photo : Fabrice Leseigneur
Ce projet initié par TOWT, armateur français fondé par Guillaume Le Grand et Diana Messa, offre une nouvelle dimension au transport à la voile.
Les prochaines étapes de la décarbonation visent à améliorer les transports en amont et en aval du transport maritime. En amont en pays producteur, notamment en Colombie, le ferroviaire apparait comme une solution viable pour atteindre le port de de Santa Maria et à l’aval le transbordement fluvial sur la seine pour une livraison en région parisienne.
Christophe Servell en voyage sourcing café en Equateur, à la Finca Soledad. Crédit photo : Fabrice Leseigneur
Le transport à la voile VS le fret maritime traditionnel
Environnemental
Logistique
Qualité
Economique
Les enjeux concrets
L’enjeu pour Terres de Café est de proposer les cafés les plus durables et les plus traçables du marché. Pour se faire, Terres de Café s’est associé à Belco, principal importateur et distributeur de cafés de spécialité en Europe. Les deux entreprises partagent des valeurs fondamentales de qualité, de traçabilité et de transparence.
Si Christophe Servell fondateur de Terres de Café a mis en place une stratégie de sourcing basée sur des échanges commerciaux justes et des liens forts avec les producteurs de café avec lesquels il travaille, ainsi qu’un process de torréfaction décarbonée en région parisienne, un maillon demeurait manquant à cette chaîne de valeurs afin de garantir une traçabilité et une durabilité totales.
En effet, la propulsion 100% vélique choisie par ses partenaires BELCO et TWOT, l’armateur basé à Concarneau permet une décarbonation à 98% soit 13gr de CO2/kg émis contre 80gr de CO2/kg pour un porte-conteneur traditionnellement utilisé sur cette route transatlantique. A cette pollution s’ajoute, les nuisances sonores et l’impact sur la biodiversité ainsi que l’impact sur l’ensemble du cycle de vie du navire qui est quatre fois moins importante pour un voilier.
Autre point, le voyage dans les cales ventilées permettent un meilleur contrôle des températures et de l’hygrométrie et d’accentuer la préservation de la qualité et des arômes du café.
A cela s’ajoute un gain de temps de 20 jours et une traçabilité poussée (accès au chemin parcouru, au journal de bord et aux détails de navigation).
Enfin, le coût est de 1 €/kg soit 25 cts pour un paquet de 250gr.
Les prochaines étapes de la décarbonation visent à améliorer les transports en amont et en aval du transport maritime.
En amont en pays producteur, notamment en Colombie, le ferroviaire apparait comme une solution viable pour atteindre le port de de Santa Maria et à l’aval le transbordement fluvial sur la seine pour une livraison en région parisienne.
En 2024, ce sont donc deux cargaisons et plus de 20 tonnes de cafés qui seront importées à la voile et qui doubleront en 2025, l’ouverture de l’Afrique en 2026 et plus de sept voyages en 2027. L’objectif pour Terres de café est de transporter 90% de ses cafés à la voile à l’horizon 2030.
2024 : transport de 2 cargaisons de 10 tonnes chacune
2025 : transport de 40 tonnes
2026 : Ouverture du transport à la voile de nos cafés depuis l'Afrique
2027 : 7 voyages au total
2030 : 90% des cafés importés à la voile